C’est indéniablement un choc ! Un livre dont on se souvient, qui marque parce qu’il plait ou parce qu’il dérange mais dont on se souvient. L’amie prodigieuse est le premier roman d’une saga de quatre tomes écrite par l’auteure italienne Elena Ferrante.
Dans le Naples pauvre des années 50, grandissent deux petites filles : Elena & Lila sont voisines et amies depuis toujours. Elena nous raconte sa vie, son quartier, son immeuble crasseux et sa famille attachante bien que violente. Elle nous parle surtout de Lila, l’Amie. Celle que l’on regarde du coin de l’œil, parfois avec envie, parfois avec méfiance. Celle qui est aussi belle que provocante et que l’on ne cerne jamais vraiment. L’amie prodigieuse est le premier volet du roman de leur relation amicale fusionnelle.
Je l’avoue, j’ai mis un peu de temps à rentrer dans l’histoire. Mais c’est un moindre mal quand on voit l’effet qu’il nous procure ensuite. Elena Ferrante retranscrit avec une précision incroyable les sentiments de ses personnages qui sont d’ailleurs d’une grande variété : c’est avec passion que je retrouvais à chaque moment « lecture » cette multitude de femmes et hommes napolitains. Je me suis extasiée sur sa façon d’incarner chacun d’entre eux, son souci du détail qui nous immerge complètement dans leur vie, dans les rues chaudes et sales de Naples.
Il est difficile de définir cet ouvrage avec un ou deux adjectifs tant il est complexe et inédit. C’est une histoire d’amitié insolite et addictive ; c’est émouvant et déroutant. Le livre idéal pour une semaine de vacances, sur la plage ou au coin du feu !
Pour qui ? Je n’aime pas dire ça, mais… pour les filles. Je ne crois pas que ce soit le type d’histoire qui puisse vous plaire messieurs, trop girly chichi psychique !