D’aucuns l’auront remarqué, pas de chanson de la semaine vendredi dernier, les vacances m’ayant éloigné (et c’est très bien) de mon ordinateur. Les affaires reprennent néanmoins avec une chanson bien automnale.
Il peut arriver qu’on soit happé par une chanson qu’on attrape au vol à la radio. Je ne sais pas ce qui m’a séduit immédiatement dans ce « What Part Of Me« , mais l’enchantement fut immédiat et je me suis surpris à en chantonner instantanément la mélodie. C’est donc la parfaite illustration de ce que je cherche à décrire dans mes chroniques hebdomadaires. De plus la chaleureuse mélancolie qu’elle diffuse la rend réconfortante, une chanson de chevet en somme.
J’aime particulièrement dans cette tendre ballade aux teintes mordorées le magnifique accord des deux voix, masculine et féminine, qui installe une harmonie qui évoque la country music… Il faut dire que les membres de Low viennent de Duluth, patelin du Nord du Minnesota, où les radios doivent cracher de la country en permanence. Et ce qu’il y a de mieux dans ce style vite ringard mais intrinsèquement américain (et où les pépites abondent), ce sont évidemment ses savantes harmonies vocales, toujours extrêmement soignées et pour le coup très difficiles à reproduire. Mais le trio composé du couple Alan Sparhawk (guitare) et Mimi Parker (batterie) et du bassiste Steve Garrington dispense avant tout un soft rock minimal, aux rythmiques économes et lancinantes (la batterie métronome pourrait venir du Velvet Underground, la guitare joliment distordue évoque la new wave et Joy Division), jouant sur les textures et les climats. Qu’attendre d’autre d’un groupe qui a pris comme nom le titre du disque le plus avant-gardiste de David Bowie?
« What Part Of Me » est extrait du 11ème disque de Low (soit une bonne cadence depuis leurs débuts en 1993), « Ones and Sixes » accueilli comme d’habitude avec une grande révérence par la critique. Nul doute que Low le mérite, et amplement.
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