SOTW #47 : Moonlight, Hanni el Khatib

Rock n’roll, brothers and sisters. Et du vrai ! Né à San Francisco de parents immigrants, père palestinien et mère philippine (et donc vrai Américain), Hanni el Khatib est passé du skateboard (il assurait le design d’une marque de fringues pour surfers et skateux) au rock, et pas n’importe lequel. Un rock à la fois garage, à l’énergie punk et à l’esprit D.I.Y. et très respectueux de la tradition, avec sons vintage (guitares à trémolo, orgue, section rythmique groovy) et un sens de la composition très américain.

Son allure très élégante, soigneusement rockabilly post-moderne enfonce le clou de cette version bien personnelle de l’éternel rock n’roll.

Son troisième album « Moonlight » vient de paraître et la chanson éponyme est particulièrement contagieuse, son refrain de comptine s’immisçant sans prévenir dans votre cervelle. Dans la démarche, Hanni el Khatib modernise le rock n’roll vintage et le blues un peu de la même façon que les Black Keys (d’ailleurs, son second album a été réalisé par rien moins que Dan Auerbach, tête pensante des précités), mais le résultat me satisfait beaucoup plus, car Hanni el Khatib a gardé le côté rêche et rebelle du rock quand les Black Keys ont tendance à bien trop le polir.

Notons qu’el Khatib a réalisé cet album seul avec son batteur et un ingénieur du son, jouant de tous les instruments lui-même lors d’une retraite en studio de trente jours à Los Angeles. De cet isolement artistique forcené est né l’album, et c’est une réussite.

Live radio avec groupe :

Live intimiste en solo à Brooklyn :