Welcome back! Les vacances sont terminées et ce week-end a lieu le festival Rock en Seine où hélas je ne peux me rendre cette année. La programmation, comme toujours très au dessus du lot, présente en tête d’affiche Tame Impala, groupe aujourd’hui majeur et dont les prestations live psychédéliques en diable sont rayonnantes comme un coucher de soleil sur le Pacifique…
Et si Tame Impala est un groupe sur scène, c’est toutefois l’oeuvre en solitaire d’un compositeur, musicien et producteur surdoué, Kevin Parker. Grand solitaire dans la création, et cela s’explique sans doute par le fait que Parker est originaire de Perth, en Australie Occidentale, ville isolée du reste du monde par les immensités de l’Océan Indien et du grand désert australien. Son deuxième album, le bien titré « Lonerism » a été réalisé dans l’appartement parisien de sa petite amie du moment et est un monument néo-pyschédélique unanimement acclamé, où figurent les méga-tubes « Elephant », irrésistible boogie glam et la sublime ballade lennonienne « Feel Like We Only Go Backwards ». Inusable disque, « Lonerism » restera un disque jalon dans l’histoire de la pop.
Avec son troisième album sorti cet été « Currents », Kevin Parker ose tourner le dos à la formule magique de « Lonerism ». Constatant que si les concerts de Tame Impala faisaient le plein dans les festivals, le public ne dansait pas sur sa musique, il décide donc de remiser les guitares volubiles et les climats flottants pour embrasser une pop aussi rutilante que séduisante. « Let It Happen » (laisse faire…) est aussi dansante que planante, avec son sautillant riff de synthé et sa rythmique funky. La brillante partie de basse, à ce titre, est groovy à souhait. La voix quant à elle lévite vers l’éther. Les choeurs passés au vocoder évoquent (beaucoup) Daft Punk. Bref, une belle leçon de pop inventive digne du talent fou de Kevin Parker.
PS/ Jetez-vous avec gourmandise sur sa collaboration avec Mark Ronson dans le dernier album de celui-ci sur le génial et über-funky « Daffodils ». Kevin Parker s’illustre en outre avec les musiciens de Tame Impala au sein du jouissif groupe psy-rock Pond.
Version album (7’51 ») :
Live at Conan :