SOTW #24 : Burning Wheel, Primal Scream

Le temps est venu de rendre hommage à Primal Scream, l’un de mes groupes favoris depuis des lustres. Ces Ecossais ont réussi avec quelques disques cruciaux (en particulier le séminal « Screamadelica » en 1991) le rapprochement inédit du rock avec la piste de danse, évoluant sans cesse, prenant des risques stylistiques inouïs et ne se ratant que très rarement. Malaxant rock stonien, punk, funk, psychédélisme, blues, krautrock et electro, ces franc-tireurs n’ont jamais eu peur de rien et c’est ce qui a fait leur grandeur. Ils sont en plus impériaux sur scène.

Je parle d’eux aujourd’hui car le guitariste fondateur, Robert « Throb » Young est décédé hier à 49 ans et que même s’il avait quitté le groupe en 2006, il restait une icône rock n’roll intouchable. N’avait-il pas « Heart and Soul » tatoué sur le bras ? Cheveux longs et bouclés, Les Paul dorée en bandoulière, riffeur puissant et soliste à la Ron Wood, Throb représentait la quintescence d’un certain style rock n’roll.

J’ai choisi « Burning Wheel« , ouverture du novateur « Vanishing Point » en 1997, car la brillante fusion inventée par Primal Scream est ici étincelante: des bruitages psychédéliques et des percussions folles emmènent vers une intro étrange (des guitares au son de sitar), puis le morceau décollé avec la voix envappée de Bobby Gillespie, l’orgue charnu, la basse ronde et house de Mani et bien sur les guitares puissantes de Andrew Innes et de Throb. On peut danser comme planer sur de tels morceaux que seuls peuvent réussir de très grands groupes. Primal Scream en est assurément un.

RIP, Throb.

Version single et clip tourné dans les studios d’Orange Mécanique ci-dessus…

Live 98 à Later with Jools Holland

Version album (audio)