Pour commencer 2015 en fanfare, j’ai choisi une chanson récente d’un artiste désormais considéré comme classique absolu. On ne présente plus Nick Cave, l’Australien à la carrière si riche qu’il semble avoir vécu plusieurs vies. En cette fin d’année 2014 vient de sortir sur les écrans « 20000 Days On Earth », film qui n’est en aucun cas un biopic, ni un documentaire, mais qui a semble t-il le mérite de placer l’artiste au centre de sa démarche créative. Ce film arrive après son dernier disque avec les Bad Seeds, l’excellent « Push The Sky Away », enregistré en 2012 en Provence et sans aucun doute l’un des sommets de sa conséquente et éminemment personnelle oeuvre musicale.
« Jubilee Street » est le morceau le plus fort de ce dernier disque. Secondé comme toujours avec excellence par ses fantastiques Bad Seeds, des musiciens virtuoses sachant mettre leur égo de côté pour être les meilleurs interprêtes possibles de la vision musicale de leur chef, Nick Cave balance un hymne imparable. Cette longue chanson remarquablement bien écrite est bâtie en ostinato lancinant tout en crescendo, au rythme d’abord pépère qui se muscle petit à petit pour terminer en explosion vitale franchement bouleversante. J’ai les yeux qui se mouillent, allez savoir pourquoi, quand il clame lors de l’épique final, aussi ému que moi » I’m transforming, I’m vibrating, I’m am glowing, I am flying, Look at me now! ». La belle voix de baryton de Cave est quant à elle toujours impeccable.
Nombre de mes amies féminines (dont certaines Oyonnaxiennes qui se reconnaitront) sont fans absolues du ténébreux crooner. Quant on voit Nick Cave sur scène, on comprend pourquoi, tant ses prestations sont habitées. L’ancien punk qu’il était surgit alors et l’énergie phénoménale qu’il dispense en concert ne saurait laisser quiconque indifférent. Grand monsieur, point barre, puisse t-il augurer d’une riche année musicale 2015. Bonne année à tous !
Version intégrale studio :
Live à Austin – 01/11/2014 :