Oldie but goldie, et en plus pépite méconnue du grand public mais chérie des mélomanes tombés sous le charme de Big Star. Formé à Memphis en 1971, ce super groupe réunissant les talents des deux songwriters Alex Chilton (qui avait déjà connu le succès avec les Box Tops et leur hit mondial « the Letter » en 68) et Chris Bell, avec le bassiste Any Hummel et le batteur Jody Stephens s’est nommé ainsi en voyant le logo d’une chaine de magasins.
Signés par Ardent, branche rock du célèbre label soul Stax, Big Star sort en 1972 le simplement nommé « #1 Record », aussitôt encensé par une critique unanime pour connaìtre un bide public assez inexplicable. Car Big Star proposait une synthèse qui fera école, mélanger le gros son rhythm n’blues de Memphis avec des harmonies complexes dignes des groupes psychédéliques anglais. Chemin qu’empruntera toute une power pop dans les années 80 et 90, avec des groupes comme REM, les Posies ou Pavement. Primal Scream se réclame aussi de Big Star…
« Feel », qui ouvre ce magnifique album met en avant la voix aiguë et très rock n’soul de Chris Bell (les Black Crowes referont la même chose avec succês vingt ans aprês) et on est ébloui par l’élégance mélodique de la chanson et par l’inventivité des arrangements (ce saxophone qui surgit dans le pont, le piano stonien honky tonk, la rythmique si groovy, la structure alternant le doux et l’appuyé). Un tel chef d’oeuvre de morceau aurait dû figurer au pinacle du rock 70´s. Bell, écoeuré, quittera le groupe en 73 et disparaîtra en 78 après un album solo. Heureusement, des fans thuriféraires emmèneront Big Star à la postérité. Car malgré les échecs et la mort de la plupart de ses membres, ce groupe séminal a bonne place aujourd’hui au panthéon du rock.
Alex Chilton dês 93, puis le batteur survivant Jody Stephens après le décès de celui-ci ont remis sur pied une version live de Big Star avec leurs plus grands fans et meilleurs élèves, les excellents Ken Stringfellow et Jon Auer du groupe de Seattle the Posies.
Live 2008, avec les Posies Jon Auer et Ken Stringfellow (qui prend le chant lead) :