Comme je m’apprête à participer activement à l’une des bringues vraiment incontournables de l’année (c’est ça, me direz-vous, parmi tant d’autres…), l’immanquable « Ouverture de l’été » (les connaisseurs apprécieront), voici une des rares chansons parlant d’alcool et de bringue comme sport de haut niveau que je trouve aussi poétique que réussie.
« Hasta que el cuerpo aguante » tire le portrait d’un noceur magnifique, d’un voyageur cosmopolite des bas-fonds avec une langue aussi belle que précise sur un tempo de valse sud-américaine revue et corrigée par la new-wave anglaise… Le titre espagnol (quand même plus joli que sa traduction « jusqu’à ce que le corps tienne ») invite au voyage et le tempo effréné fait tourner la tête. Editée en 2009 par Dominique A dans son excellent disque en solitaire « La Musique », cette chanson met en avant tout le lyrisme dont est capable l’un des tout meilleurs auteurs-compositeurs français.
L’oeuvre déjà imposante de Dominique A est étonnement solaire. Cet homme dégage une sensibilité radieuse, presque féminine, à mille lieues de celle d’un poète maudit, et sa belle voix modulée et ondoyante m’émeut beaucoup. Qui a eu la chance de le voir sur scène vous racontera le magnétisme qu’il dégage. Ses références pop et new-wave sont quant à elles intouchables.
J’ai aussi le souvenir d’une interview par téléphone très enthousiasmante, car l’homme respire l’intelligence, et d’une belle rencontre ensuite au Théâtre de Lons-le-Saunier, après avoir vu un concert vraiment épatant.
Bon weekend et que la tête vous tourne.
Version acoustique en live :