Oldie but goldie… On ne renâcle jamais devant une pépite oubliée de la belle histoire de la pop music.
Quoi de plus rebattu que les Rolling Stones ? A quelques semaines du concert géant de nos sympathiques septuagénaires du stade de France (dont je me contrefous en 2014), je me replonge dans mes souvenirs d’adolescent et dans le plaisir extrême que me procurait l’écoute de « Sway ». Et les Stones en général du coeur à la fin de mes 70’s.
Enregistré en 70 et paru sur « Sticky Fingers » en 71, au mitan de l’apogée absolue des Stones (entre 68 et 72, ils furent au pinacle de la chose rock n’roll, et personne n’a fait mieux dans le genre), cette ballade rhythm n’blues est pourtant peu connue. Et pour cause, Keith Richards n’y apparaît qu’à peine, croassant ses inimitables choeurs mais ne jouant pas une seule note de guitare.
« Sway » est très probablement l’oeuvre de Jagger et de Mick Taylor, remplaçant de Brian Jones et jeune guitariste ultra-doué qui enlumina les disques des Stones entre 69 et 74 avant de quitter le cirque. Son solo de slide au milieu de la chanson et le spectaculaire solo final, suintant de feeling, prouve l’immensité de son talent. Toute l’obsession soul des Stones apparaît ici et de bien belle façon.
Sensuelle et nostalgique, « Sway » est un vrai bonheur auditif, et les arrangements de cordes et de piano sont merveilleux. Cette grande chanson presque oubliée doit être réhabilitée de toute urgence! Mes jeunes amis musiciens, lesquels se reconnaîtront ici ne s’y sont pas trompés, baptisant leur nouveau groupe du nom magique de « Sway ».
Let the good times roll!